top of page
  • MastodonIcon_FullTransparent
  • Bluesky_Logo
  • Instagram
  • Facebook
  • LinkedIn

Échec du traité sur la pollution plastique

  • Photo du rédacteur: Tom Vermolen
    Tom Vermolen
  • 19 sept.
  • 3 min de lecture

Les négociations sur le traité relatif aux plastiques se soldent par un échec total !


La décoration à l’extérieur de la réunion du traité sur les plastiques de l’ONU à Genève : une pancarte indiquant « Plastics Treaty », entourée de déchets plastiques.
Source UN

La production, l’utilisation et la décomposition (ou plutôt l’absence de décomposition) des plastiques empoisonnent notre planète, nos océans, notre alimentation et même nos corps ! L’objectif de la dernière réunion du traité de l’ONU sur les plastiques (INC-5.2) à Genève était d’aboutir à un premier accord juridiquement contraignant pour réduire la pollution plastique. Le résultat des négociations : AUCUN TRAITÉ, une issue désastreuse, où l’ONU a eu l’audace de laisser les pollueurs l’emporter… une fois de plus.


Les pays qui ont choisi le profit plutôt que les populations et la planète incluent, sans s’y limiter :

  • Chine

  • Egypte

  • Iran

  • Kazakhstan

  • Koweït

  • Malaisie

  • Qatar

  • Russie

  • Arabie Saoudite

  • Etats Unis


Les représentants de ces pays devraient avoir honte : ils se font les complices consentants de la sixième extinction de masse. Ils n’ont même pas de considération pour leurs propres enfants, qu’ils condamnent aux conséquences de leurs choix non durables. Ces pays ont choisi le profit : le profit pour l’industrie pétrolière, le profit pour l’industrie du plastique. Ils prétendent vouloir se concentrer sur la gestion des déchets et le recyclage. Mais qui finira par payer ? Vous et moi, bien sûr.


Des déchets plastiques jonchent le rivage à perte de vue.
Le monde que les pollueurs créent. Source: AOL

Ce dont la réunion du traité de l’ONU sur les plastiques a besoin, ce sont de scientifiques internationaux du climat déterminés, qui comprennent la crise climatique et disposent de solutions pour y remédier ; d’experts en énergies propres, d’économistes, d’éducateurs et de fonctionnaires de carrière spécialisés en science et en politique publique ; d’organisations engagées pour des solutions climatiques ; de jeunes créatifs ; ainsi que de jeunes responsables politiques émergents, déterminés à garantir un avenir sain et sûr…


…et non pas de 234 lobbyistes des industries du pétrole, de la pétrochimie et du plastique.

Le groupe des 234 (oui, 234 !) lobbyistes présents à cette réunion dépasse de loin n’importe quel autre groupe de participants. Le nombre total de pays représentés est de 184. Ces lobbyistes ont été observés en train d’entraver les discussions sur le traité et de bloquer les négociations. Une fois encore, ils ont ressorti leur manuel habituel : nier, détourner et/ou faire dérailler.


L’ONU n’est pas exempte de reproches

Bien que l’ONU affirme, dans son propre récit, avoir fait de son mieux, elle aurait pu faire bien davantage ! À commencer par ne pas inviter de lobbyistes de l’industrie pétrochimique. En adressant autant d’invitations (234) aux industries du pétrole, de la pétrochimie et du plastique, l’ONU semble favoriser le pire des scénarios. Son processus décisionnel ressemble à une salle des ventes, mais où c’est le plus bas enchérisseur qui l’emporte, permettant ainsi aux pollueurs de continuer à polluer et à engranger des profits, tandis que les peuples et nations les moins responsables — et les plus touchés — paient les dégâts.


Les pays participants ne sont pas exempts de reproches.

Environ 100 pays ont plaidé pour un traité plus ambitieux, appelant à l’adoption de mesures juridiquement contraignantes afin de limiter la production de plastique et de s’attaquer ainsi à la pollution plastique à la source. Les plans prévoyaient également le développement d’alternatives au plastique et le nettoyage des quantités déjà massives de déchets plastiques. Ces pays ont failli en laissant les États pétroliers rédiger le traité au lieu de le faire eux-mêmes. Ils n’ont pas besoin des pays pollueurs ni des entreprises pour réduire le plastique : nous pouvons obliger les producteurs à en fabriquer moins, simplement en n’achetant pas leur poison toxique ! Les « bons » pays auraient pu rédiger eux-mêmes le projet de texte du traité, au lieu d’attendre que les États pétroliers s’en chargent.


Pour beaucoup, l’issue du traité de l’ONU est un véritable coup dur :

Le représentant de Tuvalu a déclaré : « Pour nos îles, cela signifie que sans coopération mondiale et action des États, des millions de tonnes de déchets plastiques continueront d’être déversées dans nos océans, affectant notre écosystème, notre sécurité alimentaire, nos moyens de subsistance et notre culture. »


Le représentant de Micronésie a déclaré :

« Ce qui s’est effondré, ce ne sont pas tant les discussions elles-mêmes que la logique de les poursuivre ou de les conclure dans un forum dominé par des obstructionnistes déterminés. »


Nous sommes déçus par l’issue de la réunion du traité de l’ONU sur les plastiques.

Mais nous sommes encore plus déterminés à poursuivre notre combat pour notre avenir, vers une planète que nous voulons voir advenir.


Imaginez-vous dans un lieu où le chant des oiseaux résonne en arrière-plan, où la lumière du soleil réchauffe doucement votre visage et où une herbe tendre s’étend sous vos pieds.
Veuillez utiliser cette image pour vous purifier des toxines évoquées ci-dessus. Source: Yosemite conservancy

 
 
 

Commentaires


bottom of page